vendredi 9 mai 2014

Sum 41 – Ce groupe avait (a) du talent


A un moment de l'existence, Sum 41 sortit un album quasi parfait. Ce dernier, dans les bacs en 2004 et placé quatrième dans la chronologie, s'intitule Chuck et se situe bien loin du petit punk-rock des plages californiennes bondées de blondasses bonasses, mais qu'on aime bien quand même quand le soleil montre sa tête – tout comme blink-182 avec son éponyme un an plus tôt. Vraiment, écoutez, y'a tout dans cet album, du son à la Offspring, du Cure, de la batterie à la Metallica, du speed punk, du violon, quelques ballades, de bons petits solos de guitare bien aiguisée, et par moment, cette profonde mélancolie que Deryck Whibley, leader du groupe, sait si bien interpréter.

Rien qu'en zieutant la pochette – dessin d'enfant avec des bombardiers –, on comprend que cet opus marque un tournant dans l'histoire du groupe (malheureusement, ce n'était qu'un tournant). Loin des concours de binge-drinking ou de skateboard sur les bancs publics, l'œuvre s'inspire d'un séjour au Congo ;  excursion souhaitée par le quatuor canadien afin de tourner un reportage au profit de l'association War Child. Ce « voyage » s'est subitement interrompu. En effet, la bande s'est retrouvée au milieu d'affrontements entre milices armées et a dû être rapatriée en urgence. Le plan de sauvetage avait été mis en place par Chuck Pelletier, alors représentant de l'ONU.

Cet album reste leur référence, et même peut-être une dans le vaste monde qu'est la musique.

Le track promotionnel en disait déjà long ...

Marc C.