jeudi 24 septembre 2015

Aaron tells me : interview de Simon Buret, moitié d’un brillant duo…

Nous avons aimé et chroniqué (ici) le bel et nouvel album du groupe Aaron, We Cut the night. Parler avec son chanteur fut un plaisir, en voici le résumé.

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Cela fera 10 ans en 2017 que le groupe existe. 
Pas de redondance, ils ne sont pas blasés. Trois albums déjà sortis et encore surpris par l’engouement qu’ils suscitent. Ils ont du succès et ça continue !
Le nouvel album est très bien accueilli par de nombreux médias (un an et demi de labeur acharné, NDLR)  et Simon Buret me parle de la bienveillance qu’il ressent de leur part, du fait que les journalistes grand public ou spécialisés sont curieux de leur travail, car c’est bien son travail, son œuvre qu’Aaron met en avant. Nous parlons aussi du journal ELLE, qui les a chroniqués avec grâce. Tout le monde lit la presse féminine, ELLE, et nous les hommes aussi ! 
Plus sérieusement, les Aaron sont heureux de rencontrer le grand public et de recevoir ces échos convergents et positifs.   
Quant à la superbe pochette de l’album, elle est l’œuvre du Collectif AKATRE. 
L’idée est de figurer ces passe-murailles qu’ils sont, en repensant à Marcel Aymé avec le symbole fort de l’or (sur leurs visages) ; C’est l’or des couvertures de survie et la lumière qui est une pépite… et la nuit, du titre, c’est l’intime de chacun d’entre nous.



Les vidéos ? Olivier (l’autre moitié du duo) en est réalisateur. Simon y est aussi associé : ils aiment chercher des visuels eux –mêmes, tout comme ils réfléchissent aux lumières sur scène : agiter les couleurs, créer des sensations pour leur public. Ils font tout eux-mêmes, c’est une force en mouvement.



Pour les paroles (en anglais) : pas d’interdit, l’anglais permet des échanges avec d’autres pays, d’autres personnes. Le père de Simon  étant américain, ce n’est de plus pas une langue « étrangère » pour lui. Mais « fais ce que tu as envie de faire ! » me dit-il (et il a raison).
Une Victoire de la Musique à l’horizon ? Bien sûr, Aaron a été reconnu et primé de nombreuses fois, et par là-même honoré, mais le plus important demeure la « victoire » de l’expression artistique personnelle. La récompense est un bonus, mais sans plus. Simon admire bien davantage celui qui réalise un premier film, publie un premier livre : avoir quelque chose à dire prime sur tout le reste.
La tournée qui vient ? En pleine préparation ! Ils seront 4 sur scène au départ mais cela peut évoluer… Et l’excitation est réelle pour ce qu’ils nous montreront : un dispositif illustrant à la lettre le titre de l ‘album : We cut the night, à savoir un système qui « coupera » pour nous la nuit … à suivre et nous irons les voir en live ! Aaron nous offrira avec sincérité nous pas un « show » mais toujours un vrai concert.
Les mots qui reviennent pour qualifier l’album sont « classe », « élégance », « romantique », « électro » et Simon apprécie, il rajoute « sexué ». Tout comme une pulsion de vie, de la musique de chair, pour créer une connexion avec ce qui nous entoure. Pour résumer : des chansons  « pour l’âme comme pour les pieds » que l’on peut écouter à bas volume comme très fort.
Ses instruments de choix ?
Le piano et la voix, plus qu’un vecteur de mots, un véritable instrument elle aussi. Sans oublier un synthétiseur Prophet, dont le nom est déjà une promesse…
Ses coups de cœur ?
Le livre de photographies de Gregory Crewdsom, « Twilight » (du magnifique clair-obscur). Allez voir ici.
La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino, film majeur sur la beauté du monde.



L’album de Sufjan Stevens, Carrie and Lowell, des pépites où la noirceur du monde est capturée en beauté.

Un entretien qui fait chaud au cœur, encore un musicien intelligent et passionné dont on aura fierté à soutenir le travail d’orfèvre.

Merci Simon, merci à Elsa de Wagram Music et à bientôt sur scène !

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Jérôme « Onassis » V.